Il y a quelques mois, Monsieur PIOTTE, président de Domicile 90, a vécu un incident de santé qui s’est terminé, heureusement, par une issue favorable.

L’hospitalisation de quelques jours qui a suivi a été l’occasion pour Denis PIOTTE (qui exerce toujours la profession de médecin généraliste) d’observer le système de santé sous un jour nouveau, et d’en tirer quelques réflexions que nous vous livrons.

Monsieur Piotte, cette expérience d’hospitalisation vous a marqué, pourquoi ?

Il m’a fallu attendre ma 62ème année pour vivre, en fin de compte, une expérience personnelle très enrichissante  : pour la première fois de ma vie, je suis, moi le médecin, devenu le malade dépendant des autres.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?

J’ai pu observer le travail formidable de ce personnel qui vit avec des contraintes, qu’on nomme PROTOCOLE, et qui permettent d’optimiser les soins dans le cadre d’un magnifique outil de technologie que représente notre Hôpital Médian désormais.

Ces outils technologiques, numériques, surprennent au départ, on se sent perdu entre ces fils et ces écrans. Cependant, avec le recul, on comprend que ces outils améliorent indéniablement la prise en charge. Il ne faut simplement pas oublier la femme, l’homme, l’enfant ; bref, le malade que l’on a devant soit.

Vous avez été interne en hôpital lors de vos études de médecine, le métier de soignant a t-il évolué ?

C’était il y a longtemps ! Mais il me semble que nous avions plus de temps auprès du malade. Prendre le temps de demander “Comment allez-vous ?” et d’écouter la réponse du patient, c’est très important aussi.

J’ai pu mesurer, en tant que malade, l’importance de ces soignantes, ASH, aides-soignantes, brancardiers, infirmières et médecins qui veillent au bien-être des malades. Comme pour la mission que les aides à domicile et les soignants exercent chaque jour, il faut, je le dis souvent, de l’empathie, de l’expérience, de la patience, de la générosité.

Cette expérience de la dépendance va t’elle influer sur votre façon de présider Domicile 90 ?

Nous prenions déjà soin avec beaucoup de professionnalisme de nos clients. Mais je souhaite que la personne dépendante soit mieux comprise dans sa globalité : physique, psychologique, sociale et familiale. Cela concerne les équipes de Domicile 90 mais cela me concerne aussi en tant que généraliste.

Et c’est la définition même de la SANTÉ par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

C’est toute la noblesse de nos métiers.

En tant que Président de DOMICILE 90, qui est en train de devenir, il faut le dire, une véritable référence en matière de maintien à domicile, je tenais à vous faire partager ce ressenti. J’adresse également mes très sincères remerciements à tous ceux qui soignent et accompagnent les malades, à l’hôpital ou à domicile.”

Denis PIOTTE, président de Domicile 90

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