Des « vieux » jusqu’aux « aînés », les « aïeux », « retraités », « personnes âgées », « séniors », « grabataires » et les personnes du « 3ème âge » sont désignés par de nombreux qualificatifs.

Or souvent, les mots que nous utilisons pour désigner la vieillesse sont approximatifs, réducteurs, voire inappropriés.

Et surtout, les premiers concernés ont aussi leur mot à dire !

C’est ce que révèle une étude menée par la « Fondation Korian pour le Bien Vieillir ». Pendant l’enquête, un corpus de mots a été présenté à un panel de Français et à un panel de personnels travaillant en EHPAD.

Les mots justes
De cette étude on retient que les mots utilisés se révèlent souvent techniques, parfois mal compris et pouvant heurter.

Les grands principes pour utiliser les mots « justes »
Ils doivent traduire la continuité de vie et le maintien du libre arbitre de nos aînés.
Il est souhaitable de privilégier les verbes actifs comme « continuer », « maintenir », « garder », « avoir besoin d’aide pour » aux tournures passives (ne plus pouvoir…).

Ils doivent alléger le poids du sentiment de rupture.
Afin d’atténuer le sentiment de perte et les inquiétudes que suscite la dépendance, il faut éviter les appellations et formules marquant la rupture comme par exemple l’appellation « le troisième âge » ou « les personnes dépendantes » et préférer l’appellation « les aînés » – plus positive aux yeux des plus de 65 ans – et qui a le mérite de s’adapter à tous les âges, car on est toujours l’aîné de quelqu’un.

L’étude révèle également que :
La peur du déclin psychique est plus préoccupante que les affections physiques : la démence est, pour les plus de 65 ans, davantage redoutée que la souffrance ou le cancer.
« Prendre soin de » implique avant tout d’être entouré : l’attention, la bienveillance, la présence au quotidien, l’écoute, apparaissent au moins aussi important que les soins médicaux.
Si le fait de rester en bonne santé apparaît comme l’impératif clef du grand âge, cette expression recoupe autant le fait de « se soigner » que « prendre soin de soi ».

Le résultat a permis de déterminer les « mots justes » et les bonnes pratiques qui permettront de mieux désigner et qualifier les personnes âgées, le vieillissement et la dépendance, les métiers et les pratiques (structures d’accueil, soins, hébergement, services…)

En pratique
Sur la base de ces enseignements, le guide des mots du bien vieillir propose un lexique des mots les plus courants à bannir (« personnes âgées », « malade », « déambulant », « dépendant ») et ceux à privilégier (« aînés », « patient », « marche beaucoup », « perte d’autonomie »).

La fiche mémo avec ces « bons mots » est disponible en cliquant sur le lien suivant :

http://fondation-korian.com/wp-content/uploads/2017/09/Fondation-Korian-pour-le-bien-veillir-De%CC%81pliant-Les-Bons-Mots-Collection-Les-Essentiels.pdf

 

 

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